Pollution de l'air
La France épinglée
Plus de 80 % des Européens sont exposés à des niveaux de particules supérieurs à ceux préconisés par les lignes directrices sur la qualité de l'air émises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette exposition prive en moyenne chaque individu de 8,6 mois de sa vie. La Commission européenne épingle à ce sujet dix-sept Etats membres de l'UE dont la France.La France est donc sous la menace d’une action en justice, qui devrait débuter par l’envoi d’une lettre de mise en demeure. La Commission reproche non seulement un dépassement des valeurs limites mais aussi le non-respect de l’obligation d’élaborer des plans relatifs à la qualité de l’air.
En effet, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publiée le 31 janvier 2013, l’exposition à long terme aux particules fines (PM2,5) peut provoquer l’athérosclérose, des perturbations des naissances et des maladies respiratoires chez l’enfant. Au-delà des seules maladies cardiovasculaires et respiratoires, le projet REVIHAAP de l’UE suggère également un lien avec le développement neurologique, la fonction cognitive et les diabètes.
De son côté, le Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable du Commissariat général au développement durable a rendu en décembre 2012 ses conclusions sur le coût pour la société concernant la pollution de l’air. Les travaux menés par le CGDD révèlent que le coût économique de la mortalité (décès prématurés ou années de vie perdues) et de la morbidité (nouveaux cas de bronchite chronique, journées d'activité restreinte, ...) est élevé pour la collectivité, entre 20 et 30 milliards d’euros.
Pic de pollution à Paris, semaine du 10 mars 2014